Le Développement Durable : une démarche Essentiel(le) - Episode 2

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Développement durable : découvrez les démarches de l'agence de communication Essentiel

Dès 2009, notre démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) a été formalisée et depuis, chaque année, nous essayons de mettre en œuvre de nouvelles actions, souvent simples mais qui nous engagent un peu plus dans une démarche qui nous semble pertinente et aujourd’hui considérée comme essentiel(le). La prise de conscience en interne s’est accélérée en 2018 grâce à une sensibilisation accrue de l’équipe et la mise en œuvre d’une nouvelle expertise pour nos clients autour de la Communication Responsable.

Ne nous voilons pas la face, la sensibilisation en interne aux principes et valeurs du Développement Durable n’est pas toujours chose aisée. Il y a quelques années, lorsque nous avons souhaité concrétiser des valeurs qui nous étaient chères, nous n’avons pas rencontré de réticences en tant que telles mais nos collaborateurs n’étaient pas tous au même niveau d’appropriation des enjeux liés notamment à la protection de l’environnement.

Une démarche de sensibilisation a été nécessaire, sans jugement ni contrainte. Pas question de braquer qui que ce soit en remettant en cause tel ou tel comportement du quotidien… totalement contre-productif ! Quelques échanges formels en équipe sur ces questions se sont rapidement transformés en discussions informelles et passionnantes, constructives et stimulantes, sur des temps de pause pendant lesquels nous échangions sur notre façon de concevoir l’écologie et de mettre en action nos convictions, naissantes ou avérées.

Ce jus de cerveau collectif, dynamisant pour l’équipe, nous a permis de positionner des actions concrètes et étroitement adossées au fonctionnement quotidien de notre agence. Illustrations…
 

Gobelets en plastique : parlons-en !

Suppression des gobelets en plastique : moins 7200 en 3 ans

 

Je vois déjà certains d’entre vous froncer les sourcils : « Encore cette histoire de gobelets ! C’est quand même pas si dur de s’en passer ! ». Effectivement, ce n’est ni compliqué de s’en passer (a posteriori 😉), ni révolutionnaire, on en convient. Mais, parmi nos différentes actions lancées depuis notre démarche RSE en 2009, cette petite action concrète a permis de réactiver d'autres chantiers "en sommeil" au sein de l’agence. Alors ça vaut !


Equipés d’une fontaine à eau, à disposition des salariés et des clients, nous consommions à nous tous environ 200 gobelets en plastique par mois, soit 2 400 par an. Pour visualiser cette consommation, nous nous sommes « amusés » à calculer la hauteur de la pile de gobelets annuellement utilisée : à raison de 8,4 cm de plastique non recyclable par gobelet, on atteint 201,60 m.  Et comme ça fait bientôt 3 ans que nous avons banni les gobelets de notre fonctionnement quotidien, on atteint 604,80 m, soit 2 Tours Eiffel ! Ça donne le vertige, non ? Alors, même si c’est pas grand-chose, nous en convenons, je crois bien que les petites tortues et autres habitants des océans ne cracheront pas sur ces « petits pas »…

 

Composteur : adopté !

le bac à compost fait partie intégrante de nos réflexes quotidiens

 

Nous avons fait le choix l’année dernière de quitter Rennes pour la campagne à Acigné, dans une zone artisanale aérée, avec un grand jardin bordé d’une haie de chênes. Le bonheur ! La question s’est naturellement posée d’installer un composteur : restes alimentaires de nos repas du midi, marc de café (à profusion, on l’a estimé à 94 kgs par an), déchets verts… Nous avons contacté la Direction des déchets et des réseaux d’énergie de Rennes Métropole qui met à disposition des entreprises, gratuitement, un bac à compost. Un médiateur de la collectivité s’est déplacé à la fois pour l’installer et pour former l’équipe dans son ensemble sur les bonnes pratiques du compostage.

Cette formation a permis à chacun d’entre nous de poser ses questions, de balayer certaines craintes (mauvaises odeurs, microbes…) et de mieux comprendre les enjeux d’une gestion différenciée des déchets. Un affichage en interne a clarifié le tri qui devait être opéré en reprenant les différentes catégories de déchets produits : emballages, verre, déchets compostables, papier et carton (avec la Feuille d’Erable, acteur de l’économie sociale et solidaire, avec une mission d’insertion).

« Ça va au compost ça ? » fut la question récurrente que nous avons entendu pendant quelques semaines. On ne l’entend plus aujourd’hui : le bac à compost fait partie intégrante de nos réflexes quotidiens.

 

Casse-tête des boites alimentaires : on réfléchit !

Nous sommes quelques-uns dans l’équipe à déjeuner sur place, à l’agence. Plus ou moins férus de cuisine (mais gourmets), et plus ou moins courageux, il faut bien le dire, nous n’apportons que rarement notre gamelle. Nous avons littéralement adopté une boucherie-traiteur, un artisan local à Acigné qui propose chaque midi un large choix de plats à emporter. Jusqu’ici, tout va bien…


Mais nos plats si délicieux sont mis à l’avance dans des boîtes en plastique alimentaire qui ont la durée de vie aussi courte que notre appétit est grand. Nous avons rapidement évoqué la question et tenté de sensibiliser nos interlocuteurs à ce que nous amenions nos propres boîtes, réutilisables. Nous avons reçu une oreille attentive à cette proposition qui se heurtait néanmoins à une organisation complexe de leur côté : afflux de monde à l’heure du déjeuner (on confirme !), nécessité de gagner du temps au service, normes sanitaires… On sait bien que certains commerces alimentaires acceptent déjà que les clients amènent leur propre contenant, mais pas question de se fâcher avec notre bouchère : avançons doucement mais sûrement. Et bien entendu, le contexte de la Covid 19 a totalement freiné (temporairement nous l’espérons) une quelconque possibilité d’amener nos propres contenants.


A raison d’une moyenne de 3 boites par jour, 5 jours par semaine, 20 jours par mois… on arrive à environ 3 600 boites par an. Parce que nous ne pouvions nous résoudre à les jeter, nous nous sommes posés la question de leur réutilisation, pour leur offrir une seconde vie. Nous avons donc sondé nos proches et nos amis : certaines de nos boites ont trouvé refuge, sans surprise, dans les frigos pour faire ce pour quoi elles avaient été créées, protéger des aliments. D’autres, les plus nombreuses, vivent une seconde vie beaucoup plus intéressante : un animateur nature en a pris tout un stock pour recueillir avec les enfants des végétaux ou observer des insectes par transparence (avant de les relâcher, bien sûr). Une enseignante en primaire les a adoptées pour ranger dans sa classe une grande partie de son matériel : ciseaux, crayons, gommettes, accessoires pédagogiques… Avec la crise sanitaire, chacun de ses élèves dispose depuis la rentrée d’une boite à son nom pour éviter de mélanger le matériel et se prémunir des contaminations. Ses collègues, séduits par l’idée et avertis de la source de ces boîtes, nous ont « passé commande » ! Et hop, on donne une deuxième vie à ce qui était destiné à n’être qu’un déchet : une composante de l’économie circulaire !

 

Ces différents exemples ne sont pas anodins. Ils poussent à la réflexion globale et sont les supports d’une amélioration continue de nos pratiques en faveur du Développement Durable. Gobelets en plastique, compost et boites alimentaires riment avec cohésion d’équipe, responsabilisation, sens du collectif, éveil des consciences, économie circulaire… Qui l’eut cru ? 

 

* A l’occasion de la Semaine Européenne du Développement Durable, Essentiel fait le point : actions effectivement mises en place, formalisation de notre démarche RSE, accompagnement des clients en Communication Responsable, projets et perspectives pour aller plus loin… Retrouvez tout au long de cette « semaine » (exceptionnellement du 18 septembre au 8 octobre en 2020) nos réflexions et engagements autour des questions et enjeux liés au Développement Durable.
 

Auteur(s)
Virginie Fassel - Chef de projets Communication Responsable